Le projet vise à rénover et agrandir une maison rurale traditionnelle bretonne pour en faire une maison confortable et une expression visible de la valorisation du patrimoine.

Construite au XIXe siècle, la maison et le terrain apparaissent déjà sur les plans napoléoniens de 1837. La maison possède des caractéristiques propres à son environnement, témoignant d’une forte empreinte patrimoniale historique. Elle appartient au type de construction appelé « Penn-ti » en basse Cornouaille, une maison à un seul « bout » et à foyer unique.

Historiquement, le terme Penn-ti a une signification juridique et désigne littéralement le « bout de maison » concédé, composé d’un rez-de-chaussée et d’un grenier avec plancher, cheminée, porte et fenêtre. Une extension est prévue, visible depuis le nord où s’étend le terrain. En revanche, l’espace de circulation publique étant limité au sud, l’extension reste invisible, préservant ainsi le caractère traditionnel et discret de la maison.

Pour s’intégrer au site, le plan d’extension est rectangulaire et de proportion similaire à la structure existante, avec une légère inclinaison. Cette forme crée une torsion dans la façade, apportant une dynamique géométrique forte et intrigante au nouvel ajout. La géométrie à facettes, inspirée des blocs de granit, fait subtilement référence à l’architecture préexistante et offre une interprétation contemporaine adaptée au XXIe siècle.